Choeurs Elisabeth Brasseur

CEBEn 1920, Elisabeth Brasseur fonde, à Versailles, la Schola Féminine de l’église Sainte-Jeanne- d’Arc dont elle est organiste et maître de chapelle. Cet ensemble se transforme en chœur mixte quelques années plus tard, et devient « les Chœurs Elisabeth Brasseur » prenant le nom de sa fondatrice qui sera son animatrice jusqu’à sa mort en 1972.

Le célèbre chœur inscrit alors à son répertoire des œuvres des compositeurs les plus prestigieux de notre époque tels qu’Arthur Honegger, Florent Schmitt, Francis Poulenc, Darius Milhaud, André Jolivet, Olivier Messiaen, Paul Hindemith, Elisabeth Brasseur faisant souvent travailler ces œuvres avec les compositeurs eux- mêmes.

Tout au long de sa vie, Elisabeth Brasseur fut une excellente pédagogue et créa la classe d’ensemble vocal du Conservatoire National de Paris. Aujourd’hui, la formation rassemble 80 choristes. En 2010, ils ont fêté « Les 90 ans des Chœurs Elisabeth Brasseur » avec un concert mémorable en l’église de la Trinité à Paris.

Le répertoire du chœur est composé principalement des grandes œuvres chorales classiques de Mozart, Bach, Haendel, Vivaldi, Brahms, Franck, Verdi, Massenet, Fauré et bien d’autres. Mais il est aussi résolument tourné vers la musique d’aujourd’hui notamment à l’occasion de rencontres avec des compositeurs contemporains comme Thierry Escaich, Pablo de Robertis, Régis Campo, Jacques Bugard, Pierre Cholley, Michel Aunay, Eliane Chalmey ou le compositeur arménien Garbis Aprikian.

Tout récemment, les Chœurs Elisabeth Brasseur ont donné un concert en hommage à Michel Aunay, qui les dirigea pendant 20 ans, de 1982 à 2002, en interprétant ses compositions. Ces œuvres ont également été enregistrées en un CD qui est sorti en 2013. Actuellement nous préparons les événements qui célébreront les 100 ans d'existence de ce choeur en 2020.

 

1967-Elisabeth-BrasseurElisabeth Brasseur

Marie Josèphe Jeanne Élisabeth Brasseur est née à Verdun, en Lorraine. C’est du côté maternel que lui vient le goût pour la musique, puisque son grand-père Ernest Grosjean était organiste de la Cathédrale Notre-Dame de Verdun. C’est avec lui qu’elle commence à étudier la musique.

Elle poursuit ses études de chant et de piano au Conservatoire de Versailles. À partir de 1920, elle y fonde une chorale, la Chorale féminine de l’église Sainte-Jeanne d’Arc, qui devint mixte par la suite et prit le nom de Chorale Élisabeth Brasseur en 1932.

Cette formation devait devenir l’une des plus illustres formations chorales d’après-guerre, en participant à de nombreux concerts, et en créant des œuvres de compositeurs francophones, comme Une Cantate de Noël d’Arthur Honegger, créée à Bâle en 19533, ou en exécutant le Psaume XLVII de «Florent Schmitt» en sa présence, et auquel elle confiait : « Comment peut-on chanter cela et ne pas se fondre ? ». Sa chorale était demandée par les Concerts Lamoureux, les Concerts Pasdeloup, la Société des Concerts du Conservatoire.

Elle donna des concerts avec des chefs comme Jean Martinon, Paul Paray. Parmi d’autres exécutions, citons Jeanne au Bûcher[réf. nécessaire] et Le Roi David d’Honegger, qui fut donné en l’église saint-Roch à Paris en octobre 1951, avec l’Orchestre National de la Radiodiffusion française, placé sous la direction du compositeur, ou encore le Requiem de Maurice Duruflé. Sous la direction d’André Cluytens, elle dirigea le chœur du Festival d’Aix-en-Provence dans une production de Mireille de Charles Gounod6.

Avec Pierre Dervaux, elle dirigea le Chœur du Conservatoire de Paris dans une production de Didon et Enée de Henry Purcell au Festival d’Aix-en-Provence en 1960, qui fut enregistrée au disque. Dans le cadre des concerts du Domaine musical de la saison 1957, sa chorale interpréta Les Noces d’Igor Stravinsky, avec l’Orchestre du Domaine musical placé sous la direction de Pierre Boulez, ainsi que des œuvres d’Anton Webern. En novembre 1967, avec l’Orchestre de Paris dirigé par Charles Munch, la chorale Brasseur se produisit dans un programme où l’on donna notamment la Symphonie fantastique, op.14, d’Hector Berlioz, le Requiem canticles, pour contralto, basse, chœur et orchestre d’Igor Stravinsky, et La Mer, trois esquisses symphoniques, de Claude Debussy.

À sa mort en 1972, Catherine Brilli a pris la direction de la Chorale. La chorale continue ensuite avec Michel Aunay et aujourd’hui avec Antoine Sebillotte.

 

Antoine Sebillotte

DIRECTION DES CHOEURS
ÉLISABETH BRASSEUR

g1Son aventure chorale commence par l’accompagnement pianistique des chœurs au milieu des années 80, et le mène à la direction des CEB en septembre 2002. Il y poursuit l’aventure de sa fondatrice en mettant à son programme les plus belles œuvres d’un répertoire riche et varié : Bach, Mozart, Mendelssohn, Nicolay, Haydn, Honegger, Brahms, Escaich, Fauré …

Hautboïste, pianiste, chef d’orchestre, titulaire du Certificat d’Aptitude (C.A.), Antoine Sebillotte dirige le conservatoire de Bagnolet.
Il se produit régulièrement en musique de chambre, au sein du quintette à vent Anacrouse, en orchestre avec l’ensemble Coruscant, en soliste avec les organistes Gérard Sablier, Gildas Guillon et Jean-Paul Imbert.

Avec ces ensembles, il enregistre plusieurs disques. Le dernier opus, hautbois et orgue, « Nos chères escales » est édité en 2016.
Avec les Chœurs Elisabeth Brasseur, les derniers CDs édités sont Le Messie de G. F. Haendel et Le Chant des Rouleaux de Pierre Cholley.

Michel Aunay

DIRECTION DES CHOEURS ÉLISABETH BRASSEUR

michel-aunayOrganiste et compositeur. Natif des Vosges au sein d’une famille de mélomanes, Michel Aunay a commencé très tôt ses études musicales – le piano d’abord avec Elisabeth Brasseur notamment, l’orgue ensuite – qu’il a poursuivies tout au long de ses activités scolaires, universitaires et professionnelles.

Entré en 1960 comme choriste dans l’Ensemble fondé par Elisabeth Brasseur, il a pu connaître et approfondir les oeuvres du grand répertoire polyphonique et se famliliariser avec la direction de choeur.

Parallèlement il est compositeur de nombreuses oeuvres parmi lesquelles on trouve des Motets, la Messe l’Avalanche dédiée à la mémoire de sa soeur Christine, un Magnificat, un Stabat Mater, un Salve Regina, plusieurs Messes brèves,…

Son Requiem, écrit à la mémoire d’Elisabeth Brasseur (« avec toute mon affection et pour la plus grande gloire de Dieu ») est dédié aux Choeurs Elisabeth Brasseur.

Catherine Brilli

CB