Il était 8h30 ce vendredi 17 mai !
Nous partîmes seulets vers notre rendez-vous et nous fûmes 50 à monter dans le car.
Après une heure de vagabondage pour sortir de Paris, nous arrivâmes à midi à Etourvy au Domaine de Saint-Georges transformé en gîte communal, avec son sentier pédagogique, sa variété de pommiers et une source protégée.
Situé sur un des chemins de Saint-Jacques, il donne accès à un paysage de collines et vallons embellis du printemps et plus loin aux étendues de vignobles.
Chic le temps de se mettre à table ! 4 heures de route ça creuse !
Comme d’hab on avait tout prévu et les abondantes bouteilles de vin, de cidre, d’eau, de jus de fruits furent posées sur le comptoir du fonds de la salle à manger, exposées à nos yeux concupiscents.
A peine installés somptueusement dans nos chambres spacieuses, il nous faut repartir pour la visite prévue de Chaource, fromagerie de Mussy et église dotée d’une mise au tombeau, art et émotion, de vitraux et statues de saints du XVIème siècle https://www.youtube.com/watch?v=BsFQg9awpxw
C’est à 16h 30 qu’on commence notre première répétition (voir plus loin).
L’après-dîner donna le ton aux réjouissances de ce week-end.
Assis à des tables de huit que le hasard nous désigna, Aodren (alto et notre présidente) et Vincent (contre-ténor et notre répétiteur) distribuent une feuille de papier, destinée à recueillir un poème en vers. La consigne est que chacun à la table écrive deux lignes. On s’y met. Les productions, lues à haute voix par un illustre représentant de la table, furent décoiffantes, poétiques, drôles, ingénieuses, « non sense ». Quelles imaginations qui déclenchèrent rires et applaudissements !
Deuxième proposition, nos joyeux animateurs nous font entendre des extraits musicaux d’abord de films, Alexandre notre chauffeur a été très fort à ce jeu. Puis on passe aux choses sérieuses (tout de même) de la musique classique. Alors là nos choristes cultivés se sont montrés incollables, le compositeur, l’œuvre l’opus, le mouvement… Épatant.
Après une nuit de sommeil dans ce gîte communal tout beau, fonctionnel, et du chant jusque 16h 30, le car nous mène à Celles sur Ource. Route de Celles sur Ource, à droite, producteurs de champagne, à gauche, producteurs de champagne.
On s’arrête chez Jean Laurent, un ami du beau-frère de Gilles (ténor) pour la visite de la cave de champagne et la dégustation qui va avec.
Dégustation ? C’est 5 à 6 coupes pleines que le vigneron propose aux volontaires. C’est bien que le car nous ait ramenés.
Après dîner c’était soirée à découvrir.
Aodren dépose un paquet de paille en plastique blanches et noires. La consigne, construire un édifice le plus haut possible avec ces pailles sans les accrocher au plafond et sans monter sur la table. On a bien triché un peu (pas tous hein !), mais quels architectes.
Après ce tour de force conceptuel et physique, on reprend notre souffle pour…
Un pictionnary : on va dire il y en a qui dessinent mieux que d’autres. Là encore fureur et mystère.
Les tables gagnantes ont reçu une boîte de bonbons chocolats, qu’elles ont partagés avec tout le monde, Chœurs Brasseur oblige.
On repart le 19 pour Paris après une répétition. En chemin la visite guidée de la collégiale apostolique Saint-Martin de Rumilly-les-Vaudes et les statues des apôtres par le beau-frère de Gilles : https://www.youtube.com/watch?v=cfSs23qybVE
Ah oui ! Nous étions aussi venus pour chanter. 13 heures de travail ! Antoine (notre chef), qui sans relâche, par monts et par vaux, joue du hautbois, avec son Anacrouse, n’allait quand même pas se déplacer pour rien. Il a même trouvé une pianiste pour nous accompagner.
Ça tombait bien ce week-end, 6 jours avant notre concert du 23 à Saint-Marcel à Paris : https://www.youtube.com/watch?v=K5spibsjghc
La grande et belle salle où nous répétions nous a permis de chanter le Magnificat de Bach en « mélangé ». Des sonorités rarement entendues : bonheur pour le chef, découverte et bonheur pour les choristes. L’œuvre de Loussier en a aussi profité. On n’a pas osé le « mélangé ».
Nous n’avons pas complètement éliminé la tribu de nos ancêtres les « bouches plates » (vous savez celles qui produisent des sons affreux) ni ces s qui sifflent après la note, ni ces têtes rivées sur les partitions, offertes aux regards du chef, ni …? Mais ça ne saurait tarder, le prochain week-end !