Dvořák - Messe en Ré
Jeudi 31 janvier 2019
Cathédrale Notre-Dame du Liban - Paris Vème
Première partie
Scherzo et Lento des Quatuors de Dvořák
Rhapsodie pour alto et voix d'hommes de Brahms
Seconde partie
Messe en Ré, op. 86 de Dvořák
Tarif plein : 20€
Tarif réduit (étudiant/chômeur) : 12 €
Gratuit pour les moins de 12 ans
Jeudi 31 janvier 2019, 20h30
Cathédrale Notre-Dame du Liban
17 rue d'Ulm, 75005 Paris
M°10 Cardinal Lemoine
M° 7 Place Monge
Messe en ré majeur opus 86
Antonín Dvořák, portrait photographique par Jan Langhans (1904).
Dvořák, né en 1841 à Nelahozeves (près de Prague), mort en 1904 à Prague.
Lorsqu’il se lance dans la composition de la Messe en ré majeur, Anton Dvořák répond à une commande de son ami et mécène Josef Hlávka, architecte, fondateur et président de l’Académie tchèque des sciences et des arts. Hlávka souhaite ainsi consacrer la chapelle de son château de Luzany, qui doit avoir lieu le 11 septembre 1887. À cette époque, l’œuvre de Dvořák comporte déjà plusieurs pièces sacrées (dont le Stabat Mater et le Psaume 149), mais aucune autre messe ne parviendra jusqu’à nous. Dvorák réalise sa commande en trois semaines, entre mars et avril 1887, et, dans sa lettre de dédicace à Hlávka, la caractérise en ces termes : « Elle pourrait s’appeler Foi, Espérance et Amour du dieu tout-puissant, et action de grâces parce que j’ai pu achever cette œuvre à la gloire de l’Éternel et de l’Art. Ne soyez pas surpris de ma dévotion. Seul un artiste dévot peut engendrer une œuvre de cette sorte. Bach, Beethoven, Raphaël et beaucoup d’autres en sont la preuve. Mais c’est vous-même également que je dois remercier de m’avoir incité à écrire une œuvre de cette forme, car autrement je n’y aurais probablement jamais pensé. Jusqu’à maintenant en effet, toutes mes autres œuvres de ce genre avaient de grandes dimensions et utilisaient de grands moyens. Cette fois-ci, cependant, je me suis servi de moyens réduits, et pourtant j’ose dire que j’ai réussi ».
A l’origine, la messe est conçue pour un chœur mixte et orgue, n’introduisant que de rares moments solistes au fil des six sections qui la composent - Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Benedictus, Agnus Dei. D’une structure classique, la Messe touche l’auditeur par la simplicité apparente des formes mélodieuses qui renvoient au sentiment populaire tchèque. L’alternance de lyrisme romantique - le kyrie, le sanctus- et de recueillement- le sublime « et incarnatus est » du credo -, où s’exprime la foi du compositeur, ainsi que la permanence des variations entre forte et pianissimo ajoute à la dynamique de l’œuvre. Dans le credo, le gloria, des fugues introduisent des éléments baroques dans cette œuvre avant tout romantique.
Cinq ans après la création de la Messe sous la direction du compositeur lui-même, l’éditeur londonien de Dvořák, Novello, décida d’en proposer la publication, dans une version orchestrale réduite mais concentrée : 2 hautbois, 2 bassons, 3 cors, 2 trompettes, 2 trombones, timbale, orgue et cordes, qui fut créée au Crystal Palace, à Londres, le 11 mars 1893, ouvrant la voie à la diffusion anglo-saxonne de l’œuvre qui s’étendit, en 1894 déjà, à New York, Minneapolis, et la Nouvelle-Orléans, alors que le compositeur dirigeait le Conservatoire national de musique de New York.
Cette présentation de l’œuvre vous est proposée par Mireille GRIZZO, et est reprise et adaptée du site http://www.psallette.ch/oeuvres/oeuvres/dvorak_messe.html