Kraus - Requiem
Cimarosa - Concerto pour Hautbois
Mozart - Requiem
Samedi 4 décembre 2021 à 20h45
Eglise de Saint-Germain-des-Prés - Paris VIème
Chœurs Elisabeth Brasseur
Orchestre Hélios
Hautbois et Direction : Antoine Sebillotte
Requiem, VB 1, de Joseph Martin Kraus
Introitus - 1. Requiem Aeternam, 2. Te Decet
Kyrie - 3. Kyrie
Sequentia - 4. Dies Irae, 5. Lacrymosa, 6. Huic Ergo
Offertorium - 7. Domine Jesu Christe, 8. Qual Olim Abrahae
Sanctus - 9. Sanctus, 10. Benedictus
Agnus Dei et Communio - 11. Agnus Dei et Lux Aeterna
Concerto pour Hautbois, de Domenico Cimarosa
Requiem, KV 626, de Wolfgang Amadeus Mozart
I. Introitus - Requiem
II. Kyrie
III. Sequenz - Dies Irae, Tuba Mirum, Rex Tremendae, Recordare, Confutatis, Lacrimosa
IV. Offertorium - Domine Jesu, Hostias
V. Sanctus
VI. Benedictus
VII. Agnus Dei
VIII. Communio - Lux Aeterna
Samedi 4 décembre 2021, 20h45
Eglise de Saint-Germain-des-Prés
3 Place Saint-Germain des Prés, 75006 Paris
Métro Saint-Germain-des-Prés (ligne 4)
Internet : orchestrehelios.com
Téléphone : 06 81 44 04 32
A l'église le jour du concert à partir de 14h
Tarifs : 20 € / 30 € (catégorie unique, places non numérotées)
Compositeur-penseur, personnage aux multiples facettes, talent musical et littéraire exceptionnel, Joseph Martin Kraus (1756-1792), en dépit de sa très courte existence, aura profondément marqué son époque et jeté les bases d’une musique nationale à la cour de Suède. Il aura impressionné favorablement de grandes personnalités du monde musical et intellectuel de son temps, parallèlement au parcours de Mozart (1756-1791) dont il se distingue par bien des traits qui prouvent que d’autres créateurs de premier plan pouvaient aussi exister et s’exprimer. Haydn aura reconnu sans tiédeur son grand talent. |
Joseph Martin Kraus naît dans la petite ville de Miltenberg am Main (en Franconie, aujourd’hui en Bavière) le dimanche 20 juin 1756 et décède trente-six années plus tard à Stockholm le samedi 15 décembre 1792. Cet exact contemporain de Mozart, compositeur de grand talent, fut largement éclipsé par ce dernier. On assiste à sa réhabilitation tout à fait justifiée depuis quelques années.
Il aura fortement contribué à faire de Stockholm un des plus grands centres culturels européens. De plus, on le considère comme l’une des figures les plus curieuses et singulières du 18ème siècle.
Extrait de sa biographie écrite en 2015 par Jean-Luc Caron
Pour en savoir plus : biographie de JM Kraus
MOZART… Wolfgang Amadeus MOZART, solennel et musical, cela évoque quelques notes de certaines de ses compositions.
Amadeus (aimé de Dieu en latin), fut considéré comme un homme très sociable, élégant, attentif, tendre et raisonnable.
Né le 27 janvier 1756 à Salzbourg en Autriche, il laisse après 35 ans de vie un trésor de musiques comprenant plus de 600 œuvres.
Son père, Léopold, très érudit, ayant deviné très tôt les talents hors du commun d’Amadeus, lui enseigna la culture générale et fit son éducation musicale pendant leurs voyages dans toute l’Europe, rencontrant des compositeurs célèbres, sacrifiant sa propre carrière au seul profit de son fils.
Amadeus acquit ainsi sa maîtrise, sa perfection au service de son génie personnel. De cela, il gardera admiration et vénération pour son père.
Le 4 août 1782, dans la cathédrale Saint-Etienne de Vienne, MOZART épouse Constanze WEBER. Léopold désapprouve ce choix pensant que ce mariage peut détourner son fils de la musique et s’éloigne de lui. Ils auront 6 enfants ; seuls deux des enfants, Karl Thomas et Franz Xavier Wolfgang, survivent passée la petite enfance.
En novembre 1784, MOZART adhère à la Franc-Maçonnerie, il sera à la fois et en même temps, dignitaire maçon et décoré par le Pape Clément XIV de l'éperon d'or, ce qui pour lui, ne représentait aucune contradiction.
La même année, MOZART rencontre HAYDN, de 24 ans son aîné : c’est le coup de foudre artistique. Les deux hommes s’admirent réciproquement et se lient d’une amitié sincère et durable, unique dans l’histoire de la musique, au point que MOZART, qui considère HAYDN comme son maître, le rebaptise « Papa HAYDN » tandis qu’HAYDN le qualifie auprès de Léopold, de « plus grand compositeur que je connaisse ».
Le Requiem de MOZART sera joué à l’enterrement de HAYDN en mai 1809.
Le REQUIEM
Alors qu’il terminait deux opéras, La Clémence de Titus, La Flûte enchantée (véritable éloge et hymne à la gloire de la Franc-Maçonnerie), Le Concerto pour clarinette, Le Concerto pour cor en ré majeur ainsi que deux cantates maçonniques, dont « Lasst uns mit geschlungnen Händen » (devenue l'hymne national de la République Autrichienne), en juillet 1791, un mystérieux inconnu lui commande un Requiem. Il s’agissait du comte von WALSEGG.
MOZART, déjà submergé par le travail, s’épuise jour et nuit pour honorer cette commande et le 20 novembre 1791, s’alite, terrassé par une fièvre extrême. Privations, surmenage et maladie ont raison de lui, il s’éteint le 5 décembre sans avoir pu terminer son Requiem.
Un de ses élèves, Franz Xaver SÜSSMAYR, termina l’œuvre.
Le requiem le plus joué dans le monde est celui de MOZART. Le chœur y occupe tout du long, le devant de la scène, ce qui lui permet de déployer librement sa magnificence. Les différentes parties de l’œuvre suivent le découpage traditionnel d’un Requiem. Ainsi, dans l’Introït, la progression part des ténèbres puis s’ouvre vers les régions lumineuses. Dans le Kyrie en forme de fugue, se trouve une véritable innovation théologique quand MOZART superpose dès la première mesure l’invocation au Seigneur (Kyrie-temps éternel) et l’invocation au Christ (Christe-temps terrestre). Le dramatique Dies Irae permet au chœur d’exprimer le sentiment de peur. Le Tuba Mirum reprend la tradition salzbourgeoise. Clamé trois fois par le chœur, le Rex tremendae annonce le juge. Moment humble, suppliant, inquiet et miséricordieux, le Recordare déroule de longues phrases instrumentales. La vision dramatique du Confutatis mélange les flammes et la consolation. Le Lacrimosa même partiellement de MOZART, reste comme une berceuse de la mort. Le ton très solennel est donné dans l’Hostias. Les Sanctus, Benedictus et Agnus Dei, sont vraisemblablement bâtis sur des esquisses d’œuvres de jeunesse de MOZART.
Le Requiem reste une œuvre énigmatique et dérangeante.
ROSSINI considérait MOZART non comme le plus grand mais comme l’unique.
Si vous cherchez à comprendre MOZART, écoutez donc sa musique.
Pierre Germain, basse
Sources :
- Un regard médical sur MOZART et son historiographie par Lucien R. Karhausen.
- Histoire de W.A. MOZART. Publiée par sa veuve Constance d’après des lettres et des documents originaux. Georg Nikolaus von Nissen.
- Radio France. Le Passé composé, no 5 (mars 2003) Caroline Gohier (Sciences humaines)
- France inter. La preuve par Z. Jean-François Zygel.
- Extraits de la Correspondance complète de W. A. Mozart, édition française et traduction de l'allemand par Geneviève Geffray.
- Gil Pressnitzer. Esprits nomades.
- Philippe Manoury powered by WordPress
Choeurs d'Opéras
Jeudi 7 octobre 2021, 20h30, Eglise de la Madeleine, Paris VIIIème
Vendredi 15 octobre 2021, 20h, Théâtre de Longjumeau (91)
Samedi 16 octobre 2021, 20h, Théâtre du Blanc Mesnil (93)
Dimanche 17 octobre 2021, 16h, Théâtre de Yerres (91)
Un grand concert lyrique avec 250 choristes et 50 musiciens.
Le chef d’orchestre français Cyril Diederich réunit musiciens et chanteurs franciliens pour un rendez-vous musical où le chant choral est mis à l’honneur. Des grands chœurs d’opéras parmi les plus célèbres sont à l’affiche de ce concert. Ainsi vous voyagerez avec des belles pages lyriques signées Verdi, Mozart, Bizet ou encore Wagner. Le Paris Symphonic Orchestra est composé de musiciens tous membres de l’Orchestre de l’Opéra de Paris et des Orchestres de Radio France.
Jeudi 7 octobre 2021, 20h30, Eglise de la Madeleine, Paris VIIIème
Vendredi 15 octobre 2021, 20h, Théâtre de Longjumeau (91)
Samedi 16 octobre 2021, 20h, Théâtre du Blanc Mesnil (93)
Dimanche 17 octobre 2021, 16h, Théâtre (CEC) de Yerres (91)
Mozart - Requiem
Haydn - Paukenmesse
Samedi 30 novembre 2019
Eglise de Saint-Germain-des-Prés - Paris VIème
Chœurs Elisabeth Brasseur
Orchestre Hélios
Solistes : Barbara Vignudelli, Daïa Durimel, Nicolae Hategan, Jean-Louis Serre
Direction : Antoine Sebillotte
Missa in Tempore Belli, "Paukenmesse", H. XXII:9, de Joseph Haydn
Kyrie - Gloria - Credo - Sanctus - Benedictus - Agnus Dei
Requiem, KV 626, de Wolfgang Amadeus Mozart
I. Introitus - Requiem
II. Kyrie
III. Sequenz - Dies Irae, Tuba Mirum, Rex Tremendae, Recordare, Confutatis, Lacrimosa
IV. Offertorium - Domine Jesu, Hostias
V. Sanctus
VI. Benedictus
VII. Agnus Dei
VIII. Communio - Lux Aeterna
Samedi 30 novembre 2019, 20h45
Eglise de Saint-Germain-des-Prés
3 Place Saint-Germain des Prés, 75006 Paris
Métro Saint-Germain-des-Prés (ligne 4)
Internet : orchestrehelios.com
Téléphone : 06 81 44 04 32
A l'église le jour du concert à partir de 14h
Tarifs : 20€ / 30€, gratuit moins de 18 ans.
HAYDN naît en mars 1733 à Rohrau, près de la frontière austro-hongroise, où son père est devenu juge cantonal, sa mère cuisinière avant qu’elle ne mette au monde douze enfants dont six seulement survivront. Son père, grand amateur de musique, joue de la harpe sans connaître ses notes, et HAYDN, enfant de 5 ans, l’accompagne en chantant les airs courts et simples. Voyant cela, son père décide de l’envoyer à l’école d’Hainburg, apprendre, entre autres, les rudiments de la musique.
Remarqué pour la qualité de sa voix, il va pratiquer l'art du chant, du clavecin et du violon et chanter comme soprano avec grand succès, tant à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne qu'à la cour, jusqu'à ce que sa voix mue.
HAYDN, armé de ses connaissances musicales, tire ses revenus de leçons de musique et en jouant du violon ou de l'orgue. Puis vers les années 1753-1754, il est engagé quelques mois comme valet de chambre et assistant par Porpora, un compositeur, un pédagogue et un maître de chant italien, installé à Vienne et réputé, qui lui prodigue ses conseils et son soutien.
Vers 1757, HAYDN produit ses premiers quatuors à cordes (opus 1 et 2) qui le rendront célèbre.
Puis, c’est le prince Paul-Anton Esterházy, chef de la plus riche aristocratie hongroise, qui l’engage le 1er mai 1761 comme second maître de chapelle. Sensible au changement de mode, le prince restructure « la scène musicale » de sa chapelle, et lui alloue des revenus confortables.
Les premières compositions pour la cour d'Eisenstadt sont les symphonies n° 6 à 8, Le matin, Le midi, Le soir en 1761, dans lesquelles HAYDN se livre à de multiples expériences dans ce domaine, alors que, dans le genre opéra, il ne sort pas des conventions.
Le 18 mars 1762 le prince Paul-Anton décède. Son frère, Nicolaus « le magnifique » lui succède. Lui-même connaisseur de musique, il se transforme en mécène et soutient HAYDN, le traitant au début comme un serviteur, malgré sa renommée, puis montrant peu à peu plus de respect pour le compositeur. Il augmente son traitement qui s'élève à 600 gouldens, lui offre des primes après ses succès et pour les œuvres écrites pour son instrument, le baryton. Il lui permet de reconstituer un groupe d’instrumentistes et de chanteurs pour la chapelle. HAYDN restera au service du Comte jusqu’en 1790. Dans son autobiographie, il ne s’en plaint pas, car il jouit d’une liberté totale de création et d’un confort matériel qui fera cruellement défaut à MOZART.
Le 3 mars 1766, le premier maître de chapelle Werner meurt. HAYDN le remplace. La production musicale de HAYDN ne s’arrête pas et culmine dans la musique religieuse.
En 1761, il est libéré de ses obligations envers la Cour ; l’année suivante, HAYDN se rend à Londres, et dans sa période londonienne, produit douze symphonies. De retour à Vienne en 1795, il va composer six dernières messes et les deux oratorios : les Saisons et la Création. L’accueil qui lui est fait ne cesse d’être triomphal.
La 10ème messe en ut majeur, messe in Tempore Belli, dite aussi Pauken Messe, est créée au moment où l’Autriche est une fois de plus menacée. Après l’arrêt des Turcs à sa frontière du sud, ce sont les troupes françaises de Napoléon qui menacent d’entrer à Vienne. L’œuvre est jouée pour la première fois dans la Piaristenkirche à Vienne, le 26 décembre 1796 à l’occasion de l’entrée en prêtrise d’un dignitaire impérial.
Tout en conservant une solide architecture classique, la messe laisse la place à la puissance sonore du sentiment harmonique. HAYDN laisse de grandes parts aux voix, celles du quatuor chantant souvent ensemble, se mesurant au chœur, offrant ainsi une orientation nouvelle donnée à la musique d’église.
C’est une messe joyeuse (tonalité en Do Majeur dominante) la plupart du temps et l’orchestre dispose le plus souvent d’une partition fougueuse.
La messe réserve aussi des surprises, ainsi l’arrivée toute de fraîcheur de la soprano dans le Kyrie,
Gloria : l’adagio du qui tollis apporte religiosité en appui du solo de basse suivi du miserere du chœur. Basse et chœur alternent dans l’imploration du suscipe. L’allegro du chœur termine le gloria en une salve joyeuse d’amen
Credo : le début est joyeux puis les solistes portent le drame dans et incarnatus, qui culmine en tragédie avec la reprise du « Et » et le passus. Trompettes et timbales annoncent la résurrection et la victoire de la vie sur la mort (Faut-il comprendre victoire de la paix sur la guerre ?). Le chœur triomphe à la fin avec les amen.
Sanctus : il est court et plus martial
Benedictus en ut mineur, tout en amplitude douce, est réservé aux solistes.
Agnus Dei est en Fa Majeur et se conclut en Do Majeur. Il permet à la ferveur de s’exprimer, interrompue à plusieurs reprises par les battements piano (sourds) des timbales, puis par des trompettes, clarinettes et bassons fortissimo, et de nouveau par les timbales et autres instruments, cette fois forte, pour finir en exigence de paix.
Paukenmesse, écrite sous une menace de guerre, plaide pour la paix.
Mireille Grizzo, alto
Sources :
- Guide de la musique sacrée et chorale profane de 1750 à nos jours / sous la dir. de François-René Tranchefort / ed. Fayard, 1993
- https://www.resmusica.com/2006/02/18/je-dois-vous-le-dire-devant-dieu/
MOZART… Wolfgang Amadeus MOZART, solennel et musical, cela évoque quelques notes de certaines de ses compositions.
Amadeus (aimé de Dieu en latin), fut considéré comme un homme très sociable, élégant, attentif, tendre et raisonnable.
Né le 27 janvier 1756 à Salzbourg en Autriche, il laisse après 35 ans de vie un trésor de musiques comprenant plus de 600 œuvres.
Son père, Léopold, très érudit, ayant deviné très tôt les talents hors du commun d’Amadeus, lui enseigna la culture générale et fit son éducation musicale pendant leurs voyages dans toute l’Europe, rencontrant des compositeurs célèbres, sacrifiant sa propre carrière au seul profit de son fils.
Amadeus acquit ainsi sa maîtrise, sa perfection au service de son génie personnel.
De cela, il gardera admiration et vénération pour son père.
Le 4 août 1782, dans la cathédrale Saint-Etienne de Vienne, MOZART épouse Constanze WEBER. Léopold désapprouve ce choix pensant que ce mariage peut détourner son fils de la musique et s’éloigne de lui.
Ils auront 6 enfants ; seuls deux des enfants, Karl Thomas et Franz Xavier Wolfgang, survivent passée la petite enfance.
En novembre 1784, MOZART adhère à la Franc-Maçonnerie, il sera à la fois et en même temps, dignitaire maçon et décoré par le Pape Clément XIV de l'éperon d'or, ce qui pour lui, ne représentait aucune contradiction.
La même année, MOZART rencontre HAYDN, de 24 ans son aîné : c’est le coup de foudre artistique. Les deux hommes s’admirent réciproquement et se lient d’une amitié sincère et durable, unique dans l’histoire de la musique, au point que MOZART, qui considère HAYDN comme son maître, le rebaptise « Papa HAYDN » tandis qu’HAYDN le qualifie auprès de Léopold, de « plus grand compositeur que je connaisse ».
Le Requiem de MOZART sera joué à l’enterrement de HAYDN en mai 1809.
Le REQUIEM
Alors qu’il terminait deux opéras, La Clémence de Titus, La Flûte enchantée (véritable éloge et hymne à la gloire de la Franc-Maçonnerie), Le Concerto pour clarinette, Le Concerto pour cor en ré majeur ainsi que deux cantates maçonniques, dont « Lasst uns mit geschfungen Handen » (devenue l'hymne national de la République Autrichienne), en juillet 1791, un mystérieux inconnu lui commande un Requiem. Il s’agissait du comte von WALSEGG.
MOZART, déjà submergé par le travail, s’épuise jour et nuit pour honorer cette commande et le 20 novembre 1791, s’alite, terrassé par une fièvre extrême. Privations, surmenage et maladie ont raison de lui, il s’éteint le 5 décembre sans avoir pu terminer son Requiem.
Un de ses élèves, Franz Xaver SÛSSMAYR, termina l’œuvre.
Le requiem le plus joué dans le monde est celui de MOZART.
Le chœur y occupe tout du long, le devant de la scène, ce qui lui permet de déployer librement sa magnificence. Les différentes parties de l’œuvre suivent le découpage traditionnel d’un Requiem. Ainsi, dans l’Introït, la progression part des ténèbres puis s’ouvre vers les régions lumineuses. Dans le kyrie en forme de fugue, se trouve une véritable innovation théologique quand MOZART superpose dès la première mesure l’invocation au Seigneur (Kyrie-temps éternel) et l’invocation au Christ (Christe-temps terrestre). Le dramatique Dies Irae permet au chœur d’exprimer le sentiment de peur. Le Tuba Mirum reprend la tradition salzbourgeoise. Clamé trois fois par le chœur, le Rex tremendae annonce le juge. Moment humble, suppliant, inquiet et miséricordieux, le Recordare déroule de longues phrases instrumentales. La vision dramatique du Confutatis mélange les flammes et la consolation. Le Lacrimosa même partiellement de MOZART, reste comme une berceuse de la mort. Le ton très solennel est donné dans l’Hostias. Les Sanctus, Benedictus et Agnus Dei, sont vraisemblablement bâtis sur des esquisses d’œuvres de jeunesse de MOZART.
Le Requiem reste une œuvre énigmatique et dérangeante.
ROSSINI considérait MOZART non comme le plus grand mais comme l’unique.
Si vous cherchez à comprendre MOZART, écoutez donc sa musique.
Pierre Germain, basse
Sources :
- Un regard médical sur MOZART et son historiographie par Lucien R. Karhausen.
- Histoire de W.A. MOZART. Publiée par sa veuve Constance d’après des lettres et des documents originaux. Georg Nikolaus von Nissen.
- Radio France. Le Passé composé, no 5 (mars 2003) Caroline Gohier (Sciences humaines)
- France inter. La preuve par Z. Jean-François Zygel.
- Extraits de la Correspondance complète de W. A. Mozart, édition française et traduction de l'allemand par Geneviève Geffray.
- Gil Pressnitzer. Esprits nomades.
- Philippe Manoury powered by WordPress
Mozart - Requiem
Haydn - Paukenmesse
Neruda - Concerto pour trompette
Samedi 29 février 2020
Eglise de la Madeleine - Paris VIIIème
Chœurs Elisabeth Brasseur
Orchestre Hélios
Direction : Antoine Sebillotte
Solistes : Barbara Vignudelli, Daïa Durimel, Nicolae Hategan, Jean-Louis Serre
Trompette : Matthieu Magnin
Concerto pour trompette et orchestre en mi bémol majeur, de Johann Baptist Georg Neruda
I. Allegro - II. Largo - III. Vivace
Missa in Tempore Belli, "Paukenmesse", H. XXII:9, de Joseph Haydn
Kyrie - Gloria - Credo - Sanctus - Benedictus - Agnus Dei
Requiem, KV 626, de Wolfgang Amadeus Mozart
I. Introitus - Requiem
II. Kyrie
III. Sequenz - Dies Irae, Tuba Mirum, Rex Tremendae, Recordare, Confutatis, Lacrimosa
IV. Offertorium - Domine Jesu, Hostias
V. Sanctus
VI. Benedictus
VII. Agnus Dei
VIII. Communio - Lux Aeterna
Samedi 29 février 2020, 20h30
Eglise de la Madeleine
Place de la Madeleine, 75008 Paris
Métro Madeleine (lignes 8, 12 et 14)
Billetterie : www.orchestrehelios.com / Tél : 06 81 44 04 32 / A l'église le jour du concert à partir de 14h / Tarif 20 à 30 €
HAYDN naît en mars 1733 à Rohrau, près de la frontière austro-hongroise, où son père est devenu juge cantonal, sa mère cuisinière avant qu’elle ne mette au monde douze enfants dont six seulement survivront. Son père, grand amateur de musique, joue de la harpe sans connaître ses notes, et HAYDN, enfant de 5 ans, l’accompagne en chantant les airs courts et simples. Voyant cela, son père décide de l’envoyer à l’école d’Hainburg, apprendre, entre autres, les rudiments de la musique.
Remarqué pour la qualité de sa voix, il va pratiquer l'art du chant, du clavecin et du violon et chanter comme soprano avec grand succès, tant à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne qu'à la cour, jusqu'à ce que sa voix mue.
HAYDN, armé de ses connaissances musicales, tire ses revenus de leçons de musique et en jouant du violon ou de l'orgue. Puis vers les années 1753-1754, il est engagé quelques mois comme valet de chambre et assistant par Porpora, un compositeur, un pédagogue et un maître de chant italien, installé à Vienne et réputé, qui lui prodigue ses conseils et son soutien.
Vers 1757, HAYDN produit ses premiers quatuors à cordes (opus 1 et 2) qui le rendront célèbre.
Puis, c’est le prince Paul-Anton Esterházy, chef de la plus riche aristocratie hongroise, qui l’engage le 1er mai 1761 comme second maître de chapelle. Sensible au changement de mode, le prince restructure « la scène musicale » de sa chapelle, et lui alloue des revenus confortables.
Les premières compositions pour la cour d'Eisenstadt sont les symphonies n° 6 à 8, Le matin, Le midi, Le soir en 1761, dans lesquelles HAYDN se livre à de multiples expériences dans ce domaine, alors que, dans le genre opéra, il ne sort pas des conventions.
Le 18 mars 1762 le prince Paul-Anton décède. Son frère, Nicolaus « le magnifique » lui succède. Lui-même connaisseur de musique, il se transforme en mécène et soutient HAYDN, le traitant au début comme un serviteur, malgré sa renommée, puis montrant peu à peu plus de respect pour le compositeur. Il augmente son traitement qui s'élève à 600 gouldens, lui offre des primes après ses succès et pour les œuvres écrites pour son instrument, le baryton. Il lui permet de reconstituer un groupe d’instrumentistes et de chanteurs pour la chapelle. HAYDN restera au service du Comte jusqu’en 1790. Dans son autobiographie, il ne s’en plaint pas, car il jouit d’une liberté totale de création et d’un confort matériel qui fera cruellement défaut à MOZART.
Le 3 mars 1766, le premier maître de chapelle Werner meurt. HAYDN le remplace. La production musicale de HAYDN ne s’arrête pas et culmine dans la musique religieuse.
En 1761, il est libéré de ses obligations envers la Cour ; l’année suivante, HAYDN se rend à Londres, et dans sa période londonienne, produit douze symphonies. De retour à Vienne en 1795, il va composer six dernières messes et les deux oratorios : les Saisons et la Création. L’accueil qui lui est fait ne cesse d’être triomphal.
La 10ème messe en ut majeur, messe in Tempore Belli, dite aussi Pauken Messe, est créée au moment où l’Autriche est une fois de plus menacée. Après l’arrêt des Turcs à sa frontière du sud, ce sont les troupes françaises de Napoléon qui menacent d’entrer à Vienne. L’œuvre est jouée pour la première fois dans la Piaristenkirche à Vienne, le 26 décembre 1796 à l’occasion de l’entrée en prêtrise d’un dignitaire impérial.
Tout en conservant une solide architecture classique, la messe laisse la place à la puissance sonore du sentiment harmonique. HAYDN laisse de grandes parts aux voix, celles du quatuor chantant souvent ensemble, se mesurant au chœur, offrant ainsi une orientation nouvelle donnée à la musique d’église.
C’est une messe joyeuse (tonalité en Do Majeur dominante) la plupart du temps et l’orchestre dispose le plus souvent d’une partition fougueuse.
La messe réserve aussi des surprises, ainsi l’arrivée toute de fraîcheur de la soprano dans le Kyrie,
Gloria : l’adagio du qui tollis apporte religiosité en appui du solo de basse suivi du miserere du chœur. Basse et chœur alternent dans l’imploration du suscipe. L’allegro du chœur termine le gloria en une salve joyeuse d’amen
Credo : le début est joyeux puis les solistes portent le drame dans et incarnatus, qui culmine en tragédie avec la reprise du « Et » et le passus. Trompettes et timbales annoncent la résurrection et la victoire de la vie sur la mort (Faut-il comprendre victoire de la paix sur la guerre ?). Le chœur triomphe à la fin avec les amen.
Sanctus : il est court et plus martial
Benedictus en ut mineur, tout en amplitude douce, est réservé aux solistes.
Agnus Dei est en Fa Majeur et se conclut en Do Majeur. Il permet à la ferveur de s’exprimer, interrompue à plusieurs reprises par les battements piano (sourds) des timbales, puis par des trompettes, clarinettes et bassons fortissimo, et de nouveau par les timbales et autres instruments, cette fois forte, pour finir en exigence de paix.
Paukenmesse, écrite sous une menace de guerre, plaide pour la paix.
Mireille Grizzo, alto
Sources :
- Guide de la musique sacrée et chorale profane de 1750 à nos jours / sous la dir. de François-René Tranchefort / ed. Fayard, 1993
- https://www.resmusica.com/2006/02/18/je-dois-vous-le-dire-devant-dieu/
MOZART… Wolfgang Amadeus MOZART, solennel et musical, cela évoque quelques notes de certaines de ses compositions.
Amadeus (aimé de Dieu en latin), fut considéré comme un homme très sociable, élégant, attentif, tendre et raisonnable.
Né le 27 janvier 1756 à Salzbourg en Autriche, il laisse après 35 ans de vie un trésor de musiques comprenant plus de 600 œuvres.
Son père, Léopold, très érudit, ayant deviné très tôt les talents hors du commun d’Amadeus, lui enseigna la culture générale et fit son éducation musicale pendant leurs voyages dans toute l’Europe, rencontrant des compositeurs célèbres, sacrifiant sa propre carrière au seul profit de son fils.
Amadeus acquit ainsi sa maîtrise, sa perfection au service de son génie personnel.
De cela, il gardera admiration et vénération pour son père.
Le 4 août 1782, dans la cathédrale Saint-Etienne de Vienne, MOZART épouse Constanze WEBER. Léopold désapprouve ce choix pensant que ce mariage peut détourner son fils de la musique et s’éloigne de lui.
Ils auront 6 enfants ; seuls deux des enfants, Karl Thomas et Franz Xavier Wolfgang, survivent passée la petite enfance.
En novembre 1784, MOZART adhère à la Franc-Maçonnerie, il sera à la fois et en même temps, dignitaire maçon et décoré par le Pape Clément XIV de l'éperon d'or, ce qui pour lui, ne représentait aucune contradiction.
La même année, MOZART rencontre HAYDN, de 24 ans son aîné : c’est le coup de foudre artistique. Les deux hommes s’admirent réciproquement et se lient d’une amitié sincère et durable, unique dans l’histoire de la musique, au point que MOZART, qui considère HAYDN comme son maître, le rebaptise « Papa HAYDN » tandis qu’HAYDN le qualifie auprès de Léopold, de « plus grand compositeur que je connaisse ».
Le Requiem de MOZART sera joué à l’enterrement de HAYDN en mai 1809.
Le REQUIEM
Alors qu’il terminait deux opéras, La Clémence de Titus, La Flûte enchantée (véritable éloge et hymne à la gloire de la Franc-Maçonnerie), Le Concerto pour clarinette, Le Concerto pour cor en ré majeur ainsi que deux cantates maçonniques, dont « Lasst uns mit geschfungen Handen » (devenue l'hymne national de la République Autrichienne), en juillet 1791, un mystérieux inconnu lui commande un Requiem. Il s’agissait du comte von WALSEGG.
MOZART, déjà submergé par le travail, s’épuise jour et nuit pour honorer cette commande et le 20 novembre 1791, s’alite, terrassé par une fièvre extrême. Privations, surmenage et maladie ont raison de lui, il s’éteint le 5 décembre sans avoir pu terminer son Requiem.
Un de ses élèves, Franz Xaver SÛSSMAYR, termina l’œuvre.
Le requiem le plus joué dans le monde est celui de MOZART.
Le chœur y occupe tout du long, le devant de la scène, ce qui lui permet de déployer librement sa magnificence. Les différentes parties de l’œuvre suivent le découpage traditionnel d’un Requiem. Ainsi, dans l’Introït, la progression part des ténèbres puis s’ouvre vers les régions lumineuses. Dans le kyrie en forme de fugue, se trouve une véritable innovation théologique quand MOZART superpose dès la première mesure l’invocation au Seigneur (Kyrie-temps éternel) et l’invocation au Christ (Christe-temps terrestre). Le dramatique Dies Irae permet au chœur d’exprimer le sentiment de peur. Le Tuba Mirum reprend la tradition salzbourgeoise. Clamé trois fois par le chœur, le Rex tremendae annonce le juge. Moment humble, suppliant, inquiet et miséricordieux, le Recordare déroule de longues phrases instrumentales. La vision dramatique du Confutatis mélange les flammes et la consolation. Le Lacrimosa même partiellement de MOZART, reste comme une berceuse de la mort. Le ton très solennel est donné dans l’Hostias. Les Sanctus, Benedictus et Agnus Dei, sont vraisemblablement bâtis sur des esquisses d’œuvres de jeunesse de MOZART.
Le Requiem reste une œuvre énigmatique et dérangeante.
ROSSINI considérait MOZART non comme le plus grand mais comme l’unique.
Si vous cherchez à comprendre MOZART, écoutez donc sa musique.
Pierre Germain, basse
Sources :
- Un regard médical sur MOZART et son historiographie par Lucien R. Karhausen.
- Histoire de W.A. MOZART. Publiée par sa veuve Constance d’après des lettres et des documents originaux. Georg Nikolaus von Nissen.
- Radio France. Le Passé composé, no 5 (mars 2003) Caroline Gohier (Sciences humaines)
- France inter. La preuve par Z. Jean-François Zygel.
- Extraits de la Correspondance complète de W. A. Mozart, édition française et traduction de l'allemand par Geneviève Geffray.
- Gil Pressnitzer. Esprits nomades.
- Philippe Manoury powered by WordPress
Dvořák - Messe en Ré
Dimanche 23 juin 2019
Les Dimanches Musicaux de la Madeleine
Eglise de la Madeleine - Paris VIIIème
Première partie
Lento - Quatuor n° 12 " Américain" de Dvořák
Molto vivace - Quatuor n°14 de Dvořák
Seconde partie
Messe en Ré, op. 86 de Dvořák
Kyrie - Gloria - Credo - Sanctus - Benedictus - Agnus
Concert présenté par Olivier PERIN
Dimanche 23 juin 2019, 16h00
Durée : 1h15 environ
Eglise de la Madeleine
Place de la Madeleine, 75008 Paris
Métro Madeleine (lignes 8, 12 et 14)
Entrée libre, libre participation aux frais
Les Dimanches Musicaux de la Madeleine
Messe en ré majeur opus 86
Antonín Dvořák, portrait photographique par Jan Langhans (1904).
Dvořák, né en 1841 à Nelahozeves (près de Prague), mort en 1904 à Prague.
Lorsqu’il se lance dans la composition de la Messe en ré majeur, Anton Dvořák répond à une commande de son ami et mécène Josef Hlávka, architecte, fondateur et président de l’Académie tchèque des sciences et des arts. Hlávka souhaite ainsi consacrer la chapelle de son château de Luzany, qui doit avoir lieu le 11 septembre 1887. À cette époque, l’œuvre de Dvořák comporte déjà plusieurs pièces sacrées (dont le Stabat Mater et le Psaume 149), mais aucune autre messe ne parviendra jusqu’à nous. Dvorák réalise sa commande en trois semaines, entre mars et avril 1887, et, dans sa lettre de dédicace à Hlávka, la caractérise en ces termes : « Elle pourrait s’appeler Foi, Espérance et Amour du dieu tout-puissant, et action de grâces parce que j’ai pu achever cette œuvre à la gloire de l’Éternel et de l’Art. Ne soyez pas surpris de ma dévotion. Seul un artiste dévot peut engendrer une œuvre de cette sorte. Bach, Beethoven, Raphaël et beaucoup d’autres en sont la preuve. Mais c’est vous-même également que je dois remercier de m’avoir incité à écrire une œuvre de cette forme, car autrement je n’y aurais probablement jamais pensé. Jusqu’à maintenant en effet, toutes mes autres œuvres de ce genre avaient de grandes dimensions et utilisaient de grands moyens. Cette fois-ci, cependant, je me suis servi de moyens réduits, et pourtant j’ose dire que j’ai réussi ».
A l’origine, la messe est conçue pour un chœur mixte et orgue, n’introduisant que de rares moments solistes au fil des six sections qui la composent - Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Benedictus, Agnus Dei. D’une structure classique, la Messe touche l’auditeur par la simplicité apparente des formes mélodieuses qui renvoient au sentiment populaire tchèque. L’alternance de lyrisme romantique - le kyrie, le sanctus- et de recueillement- le sublime « et incarnatus est » du credo -, où s’exprime la foi du compositeur, ainsi que la permanence des variations entre forte et pianissimo ajoute à la dynamique de l’œuvre. Dans le credo, le gloria, des fugues introduisent des éléments baroques dans cette œuvre avant tout romantique.
Cinq ans après la création de la Messe sous la direction du compositeur lui-même, l’éditeur londonien de Dvořák, Novello, décida d’en proposer la publication, dans une version orchestrale réduite mais concentrée : 2 hautbois, 2 bassons, 3 cors, 2 trompettes, 2 trombones, timbale, orgue et cordes, qui fut créée au Crystal Palace, à Londres, le 11 mars 1893, ouvrant la voie à la diffusion anglo-saxonne de l’œuvre qui s’étendit, en 1894 déjà, à New York, Minneapolis, et la Nouvelle-Orléans, alors que le compositeur dirigeait le Conservatoire national de musique de New York.
Cette présentation de l’œuvre vous est proposée par Mireille GRIZZO, et est reprise et adaptée du site http://www.psallette.ch/oeuvres/oeuvres/dvorak_messe.html